dimanche 15 septembre 2013

L'insécurité dans nos HLM

La sécurité dans nos HLM


dessin intimidationIl ne manque pas de locataires qui réclament des caméras de sécurité, des cartes d'accès, des clôtures et d'autres équipements pour répondre à leurs inquiétudes.
Un sondage révélateur
Un sentiment d'insécurité est bien présent dans nos HLM comme en témoigne un sondage que la FLHLMQ a réalisé en 2010 auprès de 200 locataires en provenance de 32 villes au Québec. Près de 22 % des répondant-e-s affirmaient ne pas se sentir en sécurité dans leur immeuble et 50 % des répondant-e-s soulevaient l'existence de conflits de voisinage troublant leur tranquillité.
C'est le bruit qui arrive en tête comme principale cause des troubles vécus par les locataires, suivi par le manque de civisme.
Chez les familles, plus de 20 % des répondants mentionnaient également les problèmes d'alcool, de drogues et le manque d'autorité parentale comme cause des troubles de voisinage. Chez les personnes âgées, près de 20 % des répondants des grands offices déclaraient que les personnes souffrant de problèmes de santé mentale étaient à la source des troubles de voisinage.
L'action des associations est essentielle
En réfléchissant à ces chiffres, on réalise vite que les améliorations physiques aux bâtiments, même si elles peuvent aider, ne sont pas toujours suffisantes pour nous mettre à l'abri des ennuis, notamment des troubles de voisinage à l'intérieur de nos immeubles.  Le fait de vivre une situation financière précaire, de souffrir de solitude ou de maladie accentue les menaces qui planent sur notre vie, celle de nos proches et sur nos biens. D'une manière générale, moins on a le sentiment d'être en contrôle de sa vie, plus le sentiment d'insécurité augmente.
C'est pourquoi l'action des associations de locataires et des CCR est tellement importante. En offrant aux locataires une façon de prendre en charge une partie de la vie dans les immeubles où nous vivons, d'influencer les choix des gestionnaires, d'animer une vie sociale plus valorisante, non seulement on réussit à réduire le sentiment d'insécurité, mais on réussit à réduire considérablement les risques réels d'accidents et d'agressions.
Des outils pour nous aider
La FLHLMQ a produit plusieurs outils pour aider les associations de locataires à analyser les problèmes de sécurité auxquels elles font face et pour les solutionner.

lundi 2 janvier 2012

Pour défendre les droits des locataires.

Pour défendre les droits des locataires nous avons décidé de nous constituer en amicale.
L’amicale des locataires pour l’égalité désigné ci-après ALPE aura pour principale fonction d’organiser la défense des intérêts des résidents sur toutes les questions concernant le problème de l’habitat et de l’urbanisme : défense du foyer, sécurité de la famille, santé publique, prise des loyers et prestations, équipements énergétiques, mutations, échanges, construction d’H.L.M modernes ou d’immeubles de type économiques, création d’œuvres sociales, terrain de jeux, fêtes, activités culturelles, artistiques, sportives, éducation populaire.
Nous représenterons les résidents auprès de toutes les instances concernées par la vie de la cite.

citoyenné et civilité

Citoyenneté et civilité
La vie quotidienne dans la cité fournit des occasions de réflexion sur la nécessaire civilité des rapports humains en tant que première condition de l’exercice de la citoyenneté. On peut le montrer à partir de l’étude de manifestations d’incivilité ; on peut aussi utiliser différents faits de la vie sociale.
(Civilité, incivilité, insécurité, civisme, délinquance, prévention,
sanction, responsabilité, respect …)
” Instruire le peuple, c’est l’améliorer ;
éclairer le peuple, c’est le moraliser ; lettrée le peuple, c’est le civiliser” (Victor Hugo,)
-Définition
« Civilité » correspond à « l’observation des convenances, des bonnes manières en usage dans un groupe social », le respect des règles de vie en commun.
- Définition du terme:
« Incivilité » : « ensemble de nuisances sociales extraordinairement variées qui ne blessent pas physiquement les personnes, mais bousculent les règles élémentaires de la vie sociale qui permettent la confiance »
Incivilité et civilité :
On appelle ” incivilités ” les ruptures de l’ordre dans la vie de tous les jours, ce que les acteurs ordinaires considèrent comme la loi et non pas ce que les institutions qualifient d’ordre ( les infractions).
Notons en vrac leurs incarnations :
les dégradations de boîtes aux lettres, les odeurs d’urine dans les cages d’escalier, les bruits, les vitres brisées, les groupes de jeunes impolis et parfois agressifs assemblés au pied des immeubles. L’ordre en public se loge dans le respect des civilités (politesse, déférence, respect d’autrui), dans la négociation des entrées en relation avec autrui, bref, dans l’affichage du caractère pacifique de la personne. Dans la civilité se jouent les droits et les devoirs concrets de l’individu.
Avec les incivilités, c’est le lien qui réunit les membres d’un ensemble qui se trouve questionné. Qu’est-ce qui nous lie ? Comment, pratiquement et quotidiennement, entrons-nous en contact? Qu’avons-nous à faire ensemble? En quoi nous ressemblons-nous ? Bref, sommes-nous quelque chose comme une collectivité ou une communauté ?
Source : la société incivile.
le règne de la loi.
“Être libre, c’est se gouverner soi-même. Consentir à la règle qu’on se donne n’a rien d’humiliant. Si tu fais la loi, il est normal que tu lui obéisses. Sinon, tu ne te respectes plus toi-même. Ça s’appelle le civisme. […] Instinctivement, je pense : “que les gendarmes contrôlent la vitesse des autres, je m’en fiche, pourvu qu’ils ne m’attrapent pas moi”. Le problème c’est que si tout le monde se fiait ainsi à son premier mouvement, il y aurait deux fois plus de morts sur les routes. Et si tout le monde s’arrangeait pour ne pas payer d’impôts, il n’y aurait plus de gendarmes du tout, ni de lycées, ni d’hôpitaux, ni d’éboueurs, ni d’éclairage public parce qu’il faut de l’argent à l’état ou à la ville pour entretenir tous ces services.
Un vrai républicain en somme, c’est quelqu’un qui s’arrête au feu rouge, dans une campagne déserte, à trois heures du matin, sans une seule voiture en vue.”
Tirez d livre de Régis Debray, La République expliquée à ma fille, Seuil.
Des règles de politesse et de savoir-vivre qui varient selon les civilisations.